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Emitai

Quinzaine 1972 | Long métrage | 90'

En 1942, pendant la seconde guerre mondiale, dans un village de Casamance au Sénégal, les Diolas refusent l’intervention extérieure. Une partie des hommes du village a été envoyée, de force, sur le front franco-allemand. Le colonel Armand et son armée coloniale doivent réquisitionner du riz pour l’envoyer aux troupes. En France, De Gaulle succède à Pétain, mais pour l’Afrique rien n’a changé. Responsables des récoltes, les femmes décident cette fois de résister et de cacher le riz.

Cinéaste(s)

Ousmane Sembene

Originaire d’un village de Casamance, Sembene Ousmane fait partie des tirailleurs sénégalais mobilisés par l’armée coloniale française pendant la Seconde Guerre Mondiale. Arrivé clandestinement à Marseille en 1946, il y travaille comme maçon, puis docker. C’est à cette époque que le jeune homme engagé -il milite à la CGT- découvre le cinéma et la littérature. Devenu écrivain, il relate son expérience d’immigré dans Le Docker noir, son premier roman, publié en 1956. Désireux de se faire entendre par le plus grand nombre, Ousmane Sembene, bientôt quadragénaire, choisit de s’exprimer à travers le cinéma. Après avoir consulté André Bazin et Georges Sadoul, il part étudier le 7e art à Moscou. En 1963, il signe son premier court métrage, Borom Sarret, qui décrit le quotidien d’un charretier à Dakar. Il passe au long trois ans plus tard avec La Noire de…, l’histoire d’une domestique noire maltraitée par ses patrons blancs. Couronné par le Prix Jean-Vigo, ce film est le tout premier long métrage produit et réalisé en Afrique noire. S’il dépeint avec humour et sans concessions les rapports sociaux dans l’Afrique contemporaine (Le Mandat, 1968), Sembène Ousmane s’attache aussi à évoquer les pages les plus sombres de l’histoire de son continent : les conflits religieux au XVIIe siècle (Ceddo, 1977), ou les affrontements avec l’armée coloniale durant la guerre : Dieu du tonnerre en 1971, puis Le Camp de Thiaroye, Grand Prix du Jury à Venise en 1988, une oeuvre qui revient sur le massacre des tirailleurs sénégalais par des gradés français en 1945. Après Guelwaar (1991), Sembene, homme de combats, entame une trilogie baptisée “L’Héroïsme au quotidien”, portant notamment sur la condition des femmes en Afrique : il fait le portrait d’une mère célibataire dans Faat Kiné, le premier volet (2001), tandis que Moolaadé -l’un des films les plus remarqués au Festival de Cannes 2004- est une dénonciation de l’excision.

Fiche artistique & technique

Avec
Ibou Camara
Michel Remaudeau
Ousmane Camara
Pierre Blanchard
Robert Fontaine

Scénario
Sembene Ousmane

Prod : Films Domirev
BP 8087 Yoff
Qakar
Sénégal

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