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Roland Lethem est un cinéaste belge né à Etterbeek le 5 janvier 1942. Après des études secondaires à Ixelles, Roland Lethem entre en 1962 à INSAS. Il suit divers séminaires sur les techniques d’écriture de scénarios. Avec Henri Storck, Chantal Akerman, André Delvaux et les frères Dardenne, Roland Lethem est le cinéaste belge le mieux connu à l’étranger. On a publié sur ses films plusieurs études approfondies (Cinéma/Londres, Skoop/Amsterdam) et Bande de cons ! (1970), son film le plus célébré, a fait l’objet d’un séminaire à l’Université d’Amsterdam. Qualifié par la RTB du « plus japonais des cinéastes belges », Roland Lethem collectionne les titres tapageurs dans les journaux et les scandales dans les festivals, où il est tout à la fois boycotté, insulté, acclamé et primé. Provocation ? Simulation ? Mystification ? À propos de ses films on a parlé d’infantilisme, de confusion d’idées, de bâclage, de prétention, de blasphème, de scatologie, de mauvais goût, de manque d’imagination, de sadisme insolent, d’hystéro-masochisme, de narcissisme, d’oeuvres autodestructrices, ordurières et dégueulasses. Influencé à ses débuts par Buñuel, Cocteau, les surréalistes et le cinéma japonais (Seijun Suzuki, Ishirō Honda, Koji Wakamatsu, Yoko Ono), marqué par le Festival du film expérimental de Knokke en 1967 et par les événements politiques du mois de mai 1968, Roland Lethem veut obliger les gens à regarder les choses dont ils se disent libérés, c’est-à-dire les placer devant leurs responsabilités. Même si parfois la réalisation laisse à désirer, l’idée de chacun de ses films est séduisante et exemplaire. Un fait est certain, ses films dérangent, ils sont parfois désagréables à regarder. Le jeu narcissique et provocateur des débuts s’est mué en insulte directe, visuelle, et verbale, et en diffamation. Son rêve fut un moment de pouvoir filmer la vie intime du pape ou les jeux sexuels des souverains belges. À travers la violence, la pornographie et la cruauté même de certaines scènes. Roland Lethem est un être doux, généreux et doté d’une bonne dose d’humour. L’oeuvre de Roland Lethem évolue, se politise, s’écologise. La Ballade des amants maudits (1966), La Fée Sanguinaire (1968), racontaient encore des histoires. Les Souffrances d’un oeuf meurtri (1967), poème d’amour en plusieurs parties (Étoiles, Corps, Hymen, ¼uf) dédié à ceux qui conçoivent et sont conçus, fait irrésistiblement penser à l’Histoire de l’oeil de Georges Bataille. En octobre 2006, Roland Lethem programme une sélection sXprmntl pour le Lausanne Underground Film and Music Festival. François Barras a écrit dans le journal 24 Heures du 16 octobre : La thématique, elle, tire groupé. Sous couvert de curiosité, elle ne rechigne pas à exhumer les plus vénéneux terroristes de la pellicule (…), à l’instar de la rétrospective Vienna Action Cinema consacrée aux actionnistes autrichiens. Samedi soir au Cinématographe, Der Geile Wotan et ses saynètes de films de fesse entre amis ont pourtant moins marqué les esprits que la seule projection de Caca Baudouin, une heure plus tôt dans la même salle : pour sa carte blanche, Roland Lethem a déniché ces 6 minutes 30 de provocation pure offerte dans un papier toilette à la monarchie belge. Cris d’effrois dans le public quand il découvre la forme du cadeau… Il est le père de l’actrice Circé Lethem

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