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Volker Schlöndorff s’installe en France à l’adolescence. Après le lycée Henri IV, il obtient des diplômes de sciences politiques et de philosophie puis intègre l’IDHEC. Il fait ses armes en officiant comme assistant réalisateur de Jean-Pierre Melville (Leon Morin, prêtre, 1961), Alain Resnais (L’ Annee derniere a Marienbad, 1961) et Louis Malle (Le Feu follet, 1963). Il rentre en Allemagne en 1964 et réalise en 1966 son premier long métrage Les Desarrois de l’eleve Toerless, inspiré d’un roman de Musil. Le film est très remarqué à Cannes où il obtient le Prix de la critique. Suivent quelques oeuvres qui suscitent un écho limitée jusqu’à L’Honneur perdu de Katharina Blum en 1975, succès en Allemagne et en France, co-réalisé avec Margarethe von Trotta, son épouse, collaboratrice et actrice (notamment dans Le Coup de grâce, 1967). Le réalisateur fait alors figure, aux côtés de cinéastes comme Rainer Werner Fassbinder ou Wim Wenders, de chef de file de la nouvelle vague allemande attachée à décrire une société contemporaine déchirée entre passé nazi et présent terroriste. Il atteint la consécration avec Le Tambour (1979), tiré du roman de Günther Grass et Palme d’Or à Cannes ex-aequo avec Apocalypse Now. Grand amateur d’adaptations littéraires, Schlöndorff travaille souvent ses scénarios avec Jean-Claude Carrière, s’attaquant à Marcel Proust et Michel Tournier (Un amour de Swann, 1984 ; Le Roi des aulnes, 1996). Après plusieurs grosses coproductions (La Servante ecarlate, 1990), il revient à un cadre plus intimiste dans son pays natal avec Les Trois vies de Rita Vogt (2000).

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